Aujourd’hui, le CISIC s’est beaucoup agrandi de malentendants accompagnés de leurs entendants.

C’est grâce au CISIC, en me proposant d’établir mon témoignage : « Christian implanté en 1993 avec un boîtier et le contour en janvier 2009 », que j’ai cherché par la suite, à en lire d’autres, et espéré trouver quelqu’un qui avait subi le même genre de souffrances vestibulaires, implanté, réimplanté, d’abord la même année en 1993.

C’est celui de Maryse-Virginie, implantée peu après moi au même endroit, la même année, que j’ai voulu savoir, comment elle avait ressenti les gens que j'avais connus et comment elle avait géré ses souffrances.

Notre relation a tout de suite été compliquée par nos cultures assez différentes : elle, un peu sophistiquée, moi brut de décoffrage : la marine n'est pas une école de jeunes filles. Mais, dès que nous nous sommes bien connus, les choses se sont clarifiées et nous nous sommes mis à échanger des messages par Internet de plus en plus fréquents, un outil de communication formidable. Nous analysons beaucoup de choses, nous instruisant, nous informant, en bonne intelligence.

Et puis, elle a entrepris cet immense chantier de me faire débarquer de mon dix septième siècle, ne dit on pas" La marine à Colbert, un rémois en plus" ; pour vivre au vingt et unième siècle... Et moi, comme un jeune, j'essaie de suivre, mais elle aura de la peine à effacer totalement ce trou de vingt ans dans ma vie sociale et celle de sourd dans laquelle je m’étais fourvoyé. Malgré tout, Maryse-Virginie a fait pas mal déjà pour que je me mobilise, je lui dois la musique ainsi que la disparition de mon découragement concernant d'éventuels progrès : je ne doute plus de moi puisque je crois avec elle. Oui, je préfèrerais ne pas être handicapé, mais je n'aurais pas connu cette amitié qui nous lie, nous soutient, nous réconforte dans les mauvais jours, avec ces aimables taquineries qui permettent de relativiser et qui donnent de la joie entre tout échange de personnes, et cela serait dommage.

Tout cela nous le savons, nous le devons à ceux qui ont créé ces appareils cochléaires, à ceux qui le mettent en place, à ceux qui  prennent le temps de les régler, et à ceux qui nous encouragent d’une manière ou d’une autre.

C’est le cas, au cisic, « le CISIC », des membres à part entière, investis de leur mission d’information, d’accompagnement et d’aide, une bande copains !

Alors Vive les copains !

Merci.

 

Christian